Lancée en 2002, l’Alfa Romeo 156 GTA marque le grand retour de la marque italienne sur le segment des berlines sportives de prestige. Héritière des mythiques Giulia GTA des années 60, cette nouvelle incarnation du sigle « Gran Turismo Alleggerita » (Grand Tourisme Allégé) se voulait le fer de lance d’une gamme 156 restylée et modernisée.
La déclinaison GTA, proposée à partir de la Phase II de la 156
Reconnaissable à ses ailes élargies, ses boucliers spécifiques et ses imposantes jantes de 17 pouces, la GTA (présente à partir de la 156 Phase 2 (2002-2003) affirmait son caractère sportif tout en conservant l’élégance de la ligne 156 originelle. L’intérieur n’était pas en reste, avec des sièges baquets en cuir et un pédalier en aluminium. Il faut dire que la base était bonne.
La marque Alfa Romeo faisait partie de la galaxie Fiat depuis une décennie lorsqu’elle a présenté la 156 au Salon de Francfort en 1997 avec la mission de faire à nouveau rêver les fans de la marque. La GTA allait parfaitement réussir cette mission de donner des paillettes dans les yeux des amoureux de la marque.
Le restylage de 2002 apportait en effet à la 156 de base des changements subtils à l’extérieur, notamment au niveau des coques de rétroviseurs et des baguettes sur les pare-chocs, désormais peintes de la couleur de la carrosserie. L’intérieur bénéficiait d’une mise à jour plus significative, avec l’introduction d’un ordinateur de bord de série.
Sous le capot, on trouvait la pièce maîtresse de cette GTA : un moteur V6 3.2 litres développant 250 ch. Dérivé du 3.0 litres des Alfa 166 et GTV, ce bloc atmosphérique se distingue par sa sonorité envoûtante et ses performances de premier ordre. Avec un kilomètre départ arrêté en 27,5 secondes et une vitesse de pointe de 248 km/h, la 156 GTA se positionne parmi les berlines les plus rapides de son époque.
Caractéristiques techniques du V6 3.2 :
- Configuration : V6 à 60°
- Cylindrée : 3179 cm³
- Puissance : 250 ch à 6200 tr/min
- Couple : 300 Nm à 4800 tr/min
- Régime maximum : 7000 tr/min
Malgré les critiques initiales concernant sa transmission aux roues avant, la 156 GTA impressionne par son comportement routier. Sa suspension raffermie et sa direction ultra-directe (1,75 tour de butée à butée) lui confèrent une agilité remarquable. Le train avant incisif et une poupe joueuse permettent une conduite engageante, sans l’intervention excessive d’un ESP. Le freinage, confié à Brembo, complète efficacement cet ensemble dynamique.
La GTA déclinée en berline, en break et victorieuse en compétition !
La GTA était proposée en berline et en break (Sport Wagon). Cette déclinaison break fait d’ailleurs partie de ma sélection des 3 break sportifs et pas chers pour rouler en famille sans s’ennuyer (avec la Ford Mondeo ST220 SW et la Volkswagen Passat R36). Une version Selespeed avec boîte séquentielle à commandes au volant fut aussi disponible. J’adore.
Mais la 156 GTA n’est pas qu’une voiture de route. Engagée en compétition dès 1998 par N.Technology et l’écurie AutoDelta Squadra Corse, elle accumule les succès : 60 victoires sur 127 courses entre 1998 et 2004, deux titres en championnat italien et quatre en championnat européen ETCC. Les pilotes Fabrizio Giovanardi et Gabriele Tarquini s’illustrent particulièrement au volant de cette redoutable machine.
Plus qu’une simple berline familiale survitaminée, la 156 GTA est plus raffinée qu’une Subaru WRX et plus caractérielle qu’une BMW 330i de l’époque (oui, j’ose les comparaisons étranges). La GTA était une véritable sportive, fidèle à l’esprit de la marque. Son moteur V6 exceptionnel et son châssis épicé en on fait une automobile à part. Un collector Alfa Romeo.
Crédit photo : Alfa Romeo
