Antonio Fuoco, au volant de la Ferrari 499P n°50, a signé l'Hyperpole des 6 Heures de Spa-Francorchamps 2025 avec un temps canon de 2:00.812, offrant à la Scuderia un triplé historique qui rappelle les heures glorieuses de la marque au Cheval Cabré. Derrière lui, deux 499P complètent cette domination sans partage, reléguant la concurrence à plus de trois dixièmes sur l'un des circuits les plus exigeants du calendrier.
Les conditions météorologiques instables, typiques des Ardennes belges, ont transformé la séance en véritable exercice d'équilibriste. Antonio Fuoco, habitué aux défis du mythique raidillon, a su composer avec maestria : "Les sensations étaient très positives", confiait le pilote italien.
La première partie de cette qualification intense s'est déroulée sur une piste aux conditions changeantes, où la Ferrari 499P a immédiatement montré ses griffes. Les chronos sont tombés progressivement, la piste s'asséchant minute après minute, offrant une fenêtre d'opportunité que les stratèges de Maranello ont su exploiter à la perfection.
Dans cette partition complexe, c'est finalement dans le dernier souffle de la séance que Fuoco a inscrit son nom dans les tablettes. Son tour de référence, exécuté avec une précision chirurgicale, a non seulement assuré la pole position mais également envoyé un message clair à la concurrence : Ferrari ne partage rien cette saison.
Le triplé réalisé ce jour rappelle les grandes heures de Ferrari en endurance. Si la marque italienne a connu une traversée du désert dans cette discipline après ses succès des années 1960-1970, son retour au plus haut niveau avec le programme Hypercar marque une renaissance spectaculaire. Les ingénieurs de Maranello ont manifestement trouvé la recette idéale pour dompter les 7,004 kilomètres du toboggan ardennais.
Au-delà de la performance pure, ce triplé en qualification envoie un signal psychologique fort. La confiance règne dans le camp Ferrari. Avant les 24 Heures du Mans, tout est parfait !
La performance réalisée en Hyperpole témoigne de la maturité atteinte par le programme endurance de Ferrari. Après des débuts prometteurs mais parfois erratiques, l'équipe semble avoir trouvé le bon équilibre entre performance pure et fiabilité. Cette évolution rappelle la montée en puissance progressive mais irrésistible des Ferrari 312 PB dans les années 1970, qui avaient fini par dominer le championnat du monde des marques.
La course de ce samedi s'annonce comme un test grandeur nature pour valider cette suprématie affichée en qualification. Si Ferrari parvient à transformer cette démonstration de force en victoire, elle confirmera son statut de prétendante sérieuse au titre mondial.
