Annoncé au prix de 549,99 €, le Pentax 17 a pour principale particularité d’être un boîtier compact demi-format 35mm. Au lieu de capturer des images au format 24x36mm standard, il crée des clichés verticaux de 17x24mm. Cela permet de doubler le nombre de vues par pellicule, avec 72 poses possibles sur une cartouche 36 poses classique. Un moyen de réduire les coûts pour les photographes argentiques.
Mais ce gain de rentabilité a un prix : une surface d’image plus petite enregistre évidemment moins de détails fins. Le Pentax 17 se destine donc avant tout à un usage « snapshoot » décontracté comme la photographie de rue, plutôt qu’à un travail de haute définition.
Son look rétro-vintage au revêtement titane tranche radicalement avec les boîtiers modernes. Un parti pris résolument esthétique revendiqué par Pentax, qui a confié le design à Suzuki Takeo. S’inspirant de classiques comme les LX, KP et Auto 110, il en résulte un look léché aux lignes désormais iconiques. Le petit défaut ? Une construction seulement en alliage de magnésium avec certains éléments plastiques comme le barillet de l’objectif. Pas d’étanchéité non plus.
L’expérience d’utilisation mise elle aussi sur le charme désuet, entre automatisme moderne et contrôle manuel vintage. Pas d’autofocus ici, mais une mise au point « zonale » sur 6 distances pré-réglées de 24cm à l’infini. Un système rudimentaire mais suffisant pour l’usage snap du Pentax 17.
Le contrôle extrêmement réduit se limite aussi à quelques réglages basiques comme la correction d’exposition et le choix de l’ouverture maximale f/3.5 « Bokeh » pour les amateurs de petites profondeurs de champ. Sinon, c’est une exposition métrique entièrement auto, sans mode purement manuel. On reste sur des modes semi-automatiques avec quelques options comme priorité pose longue et mode bulb pour les bricoleurs.
Le viseur clair et lumineux orienté verticalement fait le bonheur des utilisateurs, tout comme le chargement et l’avance film manuelle qui replongent dans l’expérience vintage. Mais les puristes regretteront l’absence d’un vrai contrôle des paramètres essentiels comme l’ouverture et la vitesse.
L’objectif 25mm f/3.5 (équivalent 37mm en plein format) exploite un design ancien de chez Ricoh, mais bénéficie de traitements optiques modernes. Les échantillons publiés dévoilent une qualité d’image très honorable, même si certains jugent le rendu parfois granuleux avec des hautes-lumières brûlées. Un charme rétro-vintage revendiqué par Pentax qui le différencie de la froide perfection numérique.
Au final, le Pentax 17 se présente avant tout comme une porte d’entrée accessible et amusante dans l’univers de la photo argentique. Un excellent choix à un peu plus de 500 € pour s’initier au charme désuet de la pellicule, mais pas un outil pour puristes en quête d’un contrôle fin.
Certains apprécieront son look rétro-chic et son fonctionnement vintage simplifié à l’extrême. D’autres lui reprocheront son manque de réglages pointus et sa qualité optique un peu limite. Toujours est-il qu’il marque le retour d’un grand nom sur le petit marché renaissance de la photographie argentique. Un pari osé qui rappelle que le plaisir simple de la prise de vue prime parfois sur la course à la techno !