La Ferrari 456 GT ou la tradition des (beaux) coupés Ferrari 2+2

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On ne se souvient peut-être pas d’elle avec autant d’affection que d’autres modèles Ferrari tels que la F40, la Testarossa, la 550 Maranello ou la 355, mais elle a été un modèle très important pour le constructeur automobile italien.

L’héritage que porte la Ferrari 456 GT est riche, ancré dans l’histoire de Maranello. Avec ses racines remontant aux premiers modèles GT de la fin des années 1940, la 456 GT, introduite en 1992, a marqué un tournant pour la marque.

En combinant un puissant moteur V12 et un design élégant de Pininfarina, ce coupé 2+2 offrait à la fois performance et confort, pouvant atteindre une vitesse maximale de plus de 300 km/h. En 1992, sur une voiture de série, c’est une folie (comme cela l’est encore aujourd’hui). La 456 GT offrait aussi un intérieur luxueusement aménagé et un grand espace pour les bagages​​. La véritable Gran Turismo, au sens noble. Un classique intemporel qui, en devenant historique, séduit encore davantage.

Un dessin pour faire oublier les Ferrari 4 places mal-aimées

On ne se souvient peut-être pas d’elle avec autant d’affection que d’autres modèles Ferrari tels que la F40, la Testarossa, la 550 Maranello ou la 355, mais elle a été un modèle très important pour le constructeur automobile italien.

Le design de la 456 GT, dont les premiers traits ont été dessinés en 1989 et a été révélé en 1992. Le travail a été confié à Pininfarina. L’accent était mis sur l’élégance et la discrétion, avec des touches sportives subtiles comme les doubles sorties d’échappement. Son aérodynamisme n’a pas été sacrifié.

Ferrari 456 GT

Il faut dire qu’en septembre 1992, au moment de sa présentation, les passionnés du monde entier attendaient avec impatience l’arrivée d’une voiture à moteur avant, capable de combler un vide de près de trois ans dans la gamme et, surtout, d’effacer des mémoires l’image quelque peu controversée de la 412 et de ses arêtes dérivées des années 1970. La 456 GT inaugure un nouveau langage stylistique pour la marque qui servira d’inspiration aux autres modèles qui suivront. Les lignes droites et anguleuses des années 1980 font place à des lignes plus douces et arrondies, à la fois sportives et élégantes.

La Ferrari Daytona des années 90

Extrêmement équilibrée et profilée, totalement dépourvue des incohérences que les Ferrari rencontrent parfois lorsqu’elles s’obstinent à accueillir plus de deux personnes, la 456 GT possède une ligne séduisante.

Ferrari 456 GT

Elle possède un capot allongé qui se prolonge dans l’habitacle reculé et l’avant est caractérisé par des phares rétractables, l’un des derniers modèles de Maranello à disposer de ces feux, qui finiront par disparaître au cours de la décennie.

La voiture est inspirée de la légendaire Ferrari 365 GTB/4 Daytona, mais modernisée, comme en témoignent le long capot et le design enveloppant de l’arrière et de l’habitacle. Ferrari a ainsi créé une voiture moderne… mais liée à sa propre histoire.

Le moteur V12 de 5,5 litres de la 456 GT développait 442 ch, permettant à la voiture d’atteindre 100 km/h en 5,2 secondes. Malgré son apparence raffinée, la 456 GT n’a donc pas négligé sur les performances​​ !

Une Gran Turismo innovante, véritable saut technique pour Ferrari

La Ferrari 456 GT a apporté plusieurs innovations à la marque. Construite autour d’un châssis en acier avec une carrosserie en aluminium, elle se distinguait par une direction à assistance variable asservie à la vitesse, des amortisseurs électroniques inédits pour une Ferrari V12, et une transmission manuelle à 6 rapports accolée au pont. Sa caractéristique marquante donc, c’était un nouveau V12 à 65°, dérivé du V8 de la 348.

Avec une puissance de 442 ch et une vitesse de pointe supérieure à 300 km/h, elle était à l’époque la Ferrari de route la plus puissante et la voiture quatre places la plus rapide au monde.

Ferrari 456 M GTA

La version GTA, introduite en 1996, proposait une boîte automatique à quatre rapports, bien que cette version ait été moins appréciée en raison de son manque d’agrément par rapport à la boîte manuelle​​​​.

Le succès de la 456 GT était tel qu’elle a même attiré l’attention de clients spéciaux, comme le sultan de Brunei, qui a commandé des versions personnalisées de la voiture. Des déclinaisons cabriolet (456 GT Spyder) et berline (456 GT Saloon), ainsi qu’une version break (456 GT Venice), montrant la polyvalence du modèle​​.

La 456 M, ou Modificata, née en 1998 avec quelques améliorations et l’antipatinage, en plus de l’ABS de la 456 GT, est très recherchée. Elle marquait une véritable évolution en ce qui concerne la finition intérieure.

Ferrari 456 M GT

En 2002, la Ferrari 456 M a été déclinée en une édition spéciale Scaglietti, du nom du programme de personnalisation de Ferrari de l’époque. Cette version se distinguait par sa carrosserie bicolore inspirée d’un modèle conçu pour Michael Schumacher.

Seulement 30 exemplaires de cette édition spéciale ont été produits, dont 10 avec une boîte mécanique et 20 avec une boîte automatique. La production de la 456 s’est arrêtée en 2004 avec l’introduction de la 612 Scaglietti.

Au total, 1 548 unités de la 456 GT, 403 de la 456 GTA, 688 de la 456M GT et 650 de la 456M GTA ont été assemblées.

Ferrari 456 GT

La Ferrari 456 GT, avec son mélange d’élégance, de performance et d’innovation, est un modèle significatif dans l’histoire de Ferrari. Elle a non seulement redéfini ce que pouvait être une voiture GT, mais a également préparé le terrain pour les futurs modèles de la marque, en établissant un équilibre entre luxe et performance qui continue d’inspirer jusqu’à aujourd’hui.

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