Les Zones à Faibles Emissions (ZFE) vont se multiplier dans les années à venir. Ces zones – qui correspondent à une aire géographique où des restrictions s’appliquent au trafic routier pour lutter contre la pollution atmosphérique – devraient concerner toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants dès 2024.
Le déploiement des ZFE
Certaines grandes métropoles ont déjà leur ZFE (à l’image du Grand Paris) avec des restructions de circulation en place selon le niveau de vignette Crit’Air. Mais le mouvement s’accélère. C’est le cas à Lyon. La municipalité veut accélérer le déploiement de la ZFE en l’étendant et en durcissant les conditions qui s’y appliquent.
Des zones à faibles émissions ont été mises en place à ce jour dans trois agglomérations. Il s’agit de l’agglomération parisienne (40 communes dont Paris), de la Métropole de Grenoble (27 communes dont Grenoble) et de la Métropole de Lyon.
En 2021, de nouvelles zones à faibles émissions mobilité seront créées dans les métropoles d’Aix-Marseille-Provence, de Nice-Côte d’Azur, de Toulon-Provence-Méditerranée, de Toulouse, de Montpellier-Méditerranée, de Strasbourg et enfin de Rouen-Normandie.
ZFE et véhicules anciens
Le Sénat a voté une proposition de loi présentée par Jean-Pierre Moga (passionné de véhicules anciens). Le Sénateur du Lot-et-Garonne, au travers de sa proposition, veut créer une vignette « historique » pour les véhicules de collection. « De plus en plus de villes interdisent la circulation des voitures sur des week-ends par exemple. Les véhicules anciens font partie du patrimoine, et s’ils ne roulent pas ils vont se dégrader et c’est tout un patrimoine qui risque de disparaître » indique Jean-Pierre Moga. Ainsi, il propose un système d’identification des véhicules de collection pour qu’ils puissent circuler en ZFE. Une lettre H, sur le pare-brise, pourrait par exemple signifier qu’une voiture est considérée comme historique.
Le discours du sénateur – que Classic Auto salue – risque de ne pas être entendu par les défenseurs des ZFE. Pourtant, loin de vouloir contrer le bien fondé environnemental de ce dispositif, il nous apparaît important d’accorder une place aux voitures anciennes et voitures de collection à l’avenir. « Un véhicule ancien roule 15 à 20 fois moins qu’un véhicule normal. On contribue de manière infime à la pollution de l’air. Il y a aussi toute une économie derrière les véhicules anciens et les gens apprécient de voir circuler les voitures anciennes » confie Jean-Pierre Moga.