Horacio Pagani, d’origine argentine, nous avait présenté avec la Pagani Zonda, une supercar de luxe, ultime, qui fait rêver. Classic Auto a eu la chance de l’approcher de près, lors de son passage aux 24 Heures du Mans notamment. L’histoire de Pagani et de l’automobile est passionnante. Cet Argentin construisait déjà des voitures à 12 ans. Employé chez Lamborghini, il y a développé non seulement un châssis expérimental en carbone, mais aussi les premières pièces en matériaux composites pour la Countach Aniversario, produite en petite série.
Avec son V12 Mercedes, la Pagani Zonda, dévoilée au Salon de Genève 1999, est pour le moment la seule voiture portant le nom de Pagani. 5 cinq versions successives (de 394 à 750 ch) avec un total de 130 exemplaires, et voila. Les deux dernières Zonda sortiront des ateliers cette année, avant de laisser place, en juin, aux premiers châssis de Huayra. La Huayra n’est pas sans rappeler la Zonda, mais se distinguera d’emblée par un choix qui plait à l’amateur de Mercedes 300 SL que je suis, les portes papillon. La monocoque en fibre de carbone et de titane est totalement nouvelle pour la Huayra, qui est plus longue de 17 cm et plus haute de 3 cm que sa petite soeur la Zonda. Les quatre sorties d’échappement au centre de la poupe, caractéristiques de la Zonda, sont conservées sur la Huayra.
Le 12-cylindres 6 litres Mercedes M158 a été amélioré par AMG pour cette Pagani. Avec une puissance de 700 ch et un couple maxi atteint à 1000Nm, il va transporter la Huayra vite, très vite. D’autant que Pagani a eu l’idée de lui greffer une boîte séquentielle à 7 vitesses fournie par le britannique Xtrac et opérable soit au moyen de palettes au volant, soit avec le sélecteur central. La voiture peut ainsi atteindre les 370 km/h mais c’est au Salon de Genève 2011, le mois prochain, que l’on en saura plus.